Situé dans le quartier culturel d’Okazaki, à l’est de Kyoto, le Heian-jingū se distingue par ses couleurs éclatantes, son immense torii vermillon et ses jardins paisibles. Moins connu des touristes que Fushimi Inari ou Kiyomizudera, ce sanctuaire mérite pourtant pleinement votre visite, notamment si vous souhaitez découvrir un lieu à la fois majestueux, central et peu saturé.

Un hommage à l’ancienne capitale impériale


Le Heian-jingū n’a pas des siècles d’histoire derrière lui. Il a été construit en 1895, à l’occasion des 1100 ans de la fondation de Kyoto (alors appelée Heian-kyō), pour honorer l’époque impériale et les empereurs Kanmu et Kōmei. Il ne s’agit donc pas d’un sanctuaire traditionnel ancien, mais plutôt d’une reconstitution fidèle d’un palais de l’époque Heian, dans le but de préserver la mémoire de la ville lorsque celle-ci perdit son statut de capitale au profit de Tokyo.
Son architecture, bien que moderne en apparence, reprend les codes esthétiques de l’époque Heian, avec ses lignes symétriques, ses couleurs vives et ses toits courbés.
Une visite entre grandeur architecturale et sérénité naturelle




Dès l’entrée, impossible de manquer le torii géant, haut de 24 mètres, qui surplombe l’avenue principale. En traversant ce portail sacré, on accède à une large esplanade bordée de bâtiments à la structure impeccable. Les pavillons, peints d’un rouge vermillon éclatant, contrastent élégamment avec les toits verts et les murs blancs.
Le bâtiment principal, ou honden, impressionne par sa taille et sa pureté. Il se dresse face à une vaste cour qui accueille souvent des cérémonies traditionnelles, des mariages shintô ou des festivals saisonniers. Malgré l’ampleur du lieu, l’ambiance reste paisible, surtout en semaine ou hors saison touristique.
Mais l’un des véritables trésors du Heian-jingū se trouve en retrait : ses jardins japonais, accessibles depuis l’enceinte du sanctuaire. Étendus sur plus de trois hectares, ces jardins sont un véritable havre de paix. Vous y découvrirez plusieurs étangs, de petits ponts en pierre ou en bois, et une nature soigneusement maîtrisée. Chaque saison y offre un visage différent : les cerisiers au printemps, les érables enflammés à l’automne, et le calme hivernal sous la neige.
Le pont en pierre Garyūkyō, posé sur les eaux calmes, fait partie des éléments les plus photographiés. Il invite à une balade contemplative, au rythme lent, loin du tumulte de la ville toute proche.



🕒 Horaires
Ouvert tous les jours de 6h00 à 18h00 (17h00 en hiver). Jardin : 8h30 à 17h30 (dernière entrée 17h00). Visite matinale recommandée pour éviter la foule.
🚆 Accès
Depuis la gare de Kyoto : bus municipal ligne 5 ou 100 jusqu’à l’arrêt Okazaki-koen (15 min, ~230 yens). À pied depuis la station Higashiyama (métro Tozai Line, 10 min). Depuis Osaka : train JR ou Keihan Line jusqu’à Sanjo (~45 min).
💴 Tarifs
• Entrée au sanctuaire : Gratuite.
• Jardin : ~600 yens (~4 €).
• Donations volontaires pour les rituels ou l’entretien.
🧳 Préparation
Cartes de transport : Carte Suica | JR Pass
Connexion internet : Carte Sim
Hébergements : Hôtels
Choisir une activité : Activités