Niché au creux des montagnes de Nikkō, à seulement quelques heures de Tokyo, le sanctuaire Tōshōgū fascine par son esthétique baroque, son atmosphère mystique et son histoire étroitement liée à l’un des personnages les plus influents du Japon : Tokugawa Ieyasu. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1999, ce sanctuaire shinto est bien plus qu’un site touristique. Il incarne le génie artistique de l’époque Edo et l’héritage politique d’une dynastie qui a façonné le Japon pendant plus de 250 ans.

L’héritage d’un homme : Qui était Tokugawa Ieyasu ?
Pour mieux comprendre l’importance du Tōshōgū, il faut remonter au début du XVIIe siècle. Tokugawa Ieyasu, un stratège redoutable et unificateur du Japon, est le fondateur du shogunat Tokugawa, qui a régné sur le pays de 1603 à 1868. À sa mort, il est divinisé et devient un kami (divinité shinto) vénéré dans ce sanctuaire somptueux construit par son petit-fils en 1617. Le Tōshōgū ne célèbre donc pas seulement un homme, mais toute une ère de stabilité politique et culturelle.
Que découvrir au sanctuaire Tōshōgū ?




Le Tōshōgū est un véritable musée à ciel ouvert où chaque détail raconte une histoire. Voici les éléments à ne pas manquer :
Le Yōmei-mon : le portail du soleil levant
Ce portail somptueusement décoré de sculptures en bois doré, peintures et ornements délicats est l’un des chefs-d’œuvre de l’architecture japonaise. Il incarne à lui seul l’opulence et le raffinement de l’époque Edo.
Les sculptures emblématiques
Impossible de manquer les trois singes sages (« ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire ») sculptés sur l’écurie sacrée, ou encore le célèbre chat qui dort, incarnation de la paix éternelle. Ces œuvres mêlent esthétique, humour et sagesse populaire.
Le mausolée de Tokugawa Ieyasu
En gravissant une centaine de marches au cœur de la forêt, vous accédez à l’ultime lieu de repos du shogun. L’atmosphère y est plus calme, presque solennelle, propice à la méditation.
Sanctuaires annexes et escaliers boisés
Le site abrite également d’autres pavillons, lanternes de pierre, et escaliers bordés de cèdres millénaires, qui renforcent la sensation d’un voyage hors du temps.
🕒 Horaires
Ouvert tous les jours de 8h00 à 17h00 (16h30 de novembre à mars, dernière entrée 30 min avant). Meilleure période : automne pour les couleurs des feuilles ou printemps pour les festivals.
🚆 Accès
Depuis Tokyo : JR Tohoku Shinkansen jusqu’à Utsunomiya, puis JR Nikko Line jusqu’à Nikko (1h45–2h, ~5 000–6 000 yens (~33,50–40,20 €)). Ou train Tobu Nikko Line depuis Asakusa (2h, ~2 700 yens (~18,10 €)). Depuis la gare de Nikko : bus Tobu jusqu’à l’arrêt Shinkyo Bridge (10 min, ~310 yens (~2,10 €)), puis 5 min à pied. Taxi : ~10 min, ~1 500 yens (~10 €).
💴 Tarifs
• Entrée au sanctuaire : ~1 300 yens (~8,70 €).
• Billet combiné (sanctuaire + musée) : ~2 100 yens (~14,10 €).
• Donations volontaires pour les rituels ou l’entretien.
🧳 Préparation
Cartes de transport : Carte Suica | JR Pass
Connexion internet : Carte Sim
Hébergements : Hôtels
Choisir une activité : Activités