La consommation de baleine au Japon : une tradition en déclin ?

Le Japon est l’un des rares pays au monde où la consommation de viande de baleine est encore pratiquée. Ancrée dans l’histoire maritime du pays, cette tradition remonte à plusieurs siècles, avec des traces de chasse à la baleine datant de la période Edo (1603-1868). Cependant, aujourd’hui, cette pratique est de plus en plus controversée, aussi bien sur le plan international qu’au sein même de la société japonaise.

La chasse à la baleine : un sujet de débat mondial

Pendant des décennies, le Japon a justifié la chasse à la baleine sous couvert de recherche scientifique, une exception permise par la Commission baleinière internationale (CBI). Toutefois, en 2019, le pays s’est retiré de la CBI et a repris officiellement la chasse commerciale à la baleine dans ses eaux territoriales. Cette décision a suscité de vives critiques de la part des défenseurs de l’environnement et de nombreux pays opposés à cette pratique.

La consommation de viande de baleine au Japon aujourd’hui

Si la chasse commerciale a repris, la consommation de viande de baleine est en nette diminution au Japon. Autrefois considérée comme une source de protéines importante après la Seconde Guerre mondiale, la viande de baleine est aujourd’hui un produit de niche. Les jeunes générations en consomment rarement, et les ventes restent faibles malgré des tentatives de promotion par le gouvernement et certains restaurants spécialisés.

D’ailleurs, selon plusieurs études, une grande partie de la population japonaise se montre indifférente ou opposée à la consommation de viande de baleine. Les habitudes alimentaires ont évolué, privilégiant d’autres sources de protéines comme le poisson, la viande de bœuf et de porc.

Un avenir incertain pour la chasse à la baleine au Japon

Avec une demande en baisse et une pression internationale persistante, l’avenir de la chasse à la baleine au Japon reste incertain. De nombreuses organisations de protection des océans continuent d’exercer une pression sur le gouvernement japonais pour mettre fin à cette pratique. Par ailleurs, certaines entreprises japonaises cherchent à développer des alternatives durables et plus respectueuses de la biodiversité marine.